Les Employés (1838)

La Comédie Humaine : Études de moeurs : Scènes de la vie parisienne : 11/14

Période décrite : 1824 - 1830 +

Thèmes abordés : Politique-Carrières

383 pages dans le tome 7 de l'édition de la Pléiade (lire l'édition de poche)

Cette oeuvre peu connue raconte les luttes pour la place de chef de division dans les bureaux d'un ministère. Cette lutte, qui bien sûr, ne reste pas sur le terrain des compétences finira par la chute de M. Rabourdin, homme de bien.

4.5/5 Après une introduction un peu longue introduisant les (nombreux) personnages de cette scène, Balzac sait faire vivre les situations par un style varié : comme au théâtre, comme un roman, ...

On y retrouve : comte Clément Chardin des Lupeaulx, Jean-Jacques Bixiou, Colleville, Phellion, Jean-Esther van Gobseck, baron Frédéric de Nucingen, comte François Keller, baron Hippolyte Schinner, Me Desroches, Me Cardot, Horace Bianchon, Diane de Maufrigneuse, comte Maxime de Trailles, Me Derville, Raoul Nathan, marquise de Listomère, Camusot de Marville, Sophie Grignoult (dite Florine), comtesse Hugret de Sérisy, Joseph Bridau

Lieux principalement mentionnés (détails) : Paris ; Fleury ; Saint-Paul


On peut y lire (+):

  • page 980 Anagrammes. révolution française : un corse la finira (partiel). révolution française : Voleur ! Fi la nation corse. révolution française : Un roi corse tué à la fin
  • page 1107 Un employé [est] un homme qui pour vivre a besoin de son traitement et qui n'est pas libre de quitter sa place, ne sachant faire autre chose qu'expédier.
  • page 900 Pour implanter un gouvernement au coeur d'une nation, il faut savoir y rattacher des intérêts et non des hommes.
  • page 1111 Un ministre voudra le bien sans pouvoir l'accomplir. Vous aurez créé des lenteurs interminables entre les choses et les résultats. Si vous avez rendu le vol d'un écu vraiment impossible, vous n'empêcherez pas les collusions dans la sphère des intérêts. On ne concédera certaines opérations qu'après des stipulations secrètes, qu'il sera difficile de surprendre. Enfin les employés, depuis le plus petit jusqu'au chef de bureau, vont avoir des opinions à eux, ils ne seront plus les mains d'une cervelle, ils ne représenteront plus la pensée du Gouvernement, l'Opposition tend à donner le droit de parler contre lui, voter contre lui, juger contre lui.
  • page 1007 Aujourd'hui, [...], servir l'Etat, ce n'est plus servir le prince qui savait punir et récompenser! Aujourd'hui, l'Etat, c'est tout le monde. Or, tout le monde ne s'inquiète de personne. Servir tout le monde, c'est ne servir personne. Personne ne s'intéresse à personne.