Splendeurs et Misères des courtisanes (1847)

La Comédie Humaine : Études de moeurs : Scènes de la vie parisienne : 3/14

Période décrite : 1824 - 1830 +

Thèmes abordés : Politique-Carrières Politique-Corruption Amour-Passion Métaphysique-Religion

739 pages dans le tome 6 de l'édition de la Pléiade (lire l'édition de poche)

Histoire d'une courtisane : Esther Gobseck. Trois romans dans ce roman : Esther et Lucien (de Rubempré), Esther et Nucingen, Lucien et Vautrin (alias Carlos Herrera, Jacques Collin, Trompe-la-mort). Le lien entre ces trois destins est Vautrin qui offre la rédemption à Esther pour la donner à Lucien, qui déprave Esther pour dépouiller Nucingen et qui fait tout pour sauver Lucien de la prison.

3.5/5 Une peinture sans complaisance du 19e siècle. La quatrième partie (écrite bien après les autres) peut sembler en trop : elle termine l'histoire de Vautrin, ancien forçat qui terminera chef de la police (à la place de Bibi-Lupin, autre ancien forçat).

On y retrouve : Camusot de Marville, baron Frédéric de Nucingen, baron Bernard-Polydore Bryond des Tours-Minières, comtesse Hugret de Sérisy, Eugène-Louis de Rastignac, Diane de Maufrigneuse, Me Derville, Jean-Jacques Bixiou, Horace Bianchon, Cérizet, comte Clément Chardin des Lupeaulx, comte Henri de Marsay, Sophie Grignoult (dite Florine), Coralie, Jean-Joachim Goriot, Jean-Esther van Gobseck, comte François Keller, Alexandre Crottat, Félix Gaudissart, Étienne Lousteau, Félicité des Touches, marquis de Ronquerolles, Raoul Nathan, Joseph Bridau, marquis Miguel d\' Ajuda-Pinto, Jean-Frédéric Taillefer, Me Desroches, comte Maxime de Trailles, général marquis Victor d' Aiglemont, baron Hippolyte Schinner, Me Cardot, Béatrix-Maximilienne-Rose marquise de Rochefide, Jean-Baptiste Molineux, Victurnien (comte puis marquis) d\' Esgrignon

Lieux principalement mentionnés (détails) : Paris ; Nanterre ; Cigogne


On peut y lire (+):

  • page 456 Il faut bien être sur ses gardes pour reconnaître la fausse monnaie que donne un ami.
  • page 508 Qui va partout ne trouve d'intérêt vif nulle part.
  • page 644 La connaissance du visage d'un homme est, chez la femme qui l'aime, comme celle de la pleine mer pour un marin.
  • page 833 Aucune passion d'honnête femme, pas même celle d'une dévote pour son directeur, rien ne surpasse l'attachement de la maîtresse qui partage les périls des grands criminels.
  • page 550 Dès qu'il s'agit d'un caprice, d'une passion, l'argent n'est plus rien pour les Crésus : il leur est en effet plus difficile d'avoir des caprices que de l'or.
  • page 873 La hardiesse du vrai s'élève à des combinaisons interdites à l'art, tant elles sont invraisemblables ou peu décentes, à moins que l'écrivain ne les adoucisse, ne les émonde, ne les châtre.
  • page 541 Les gens doués d'un extérieur agréable ne rencontrent aucune difficulté au début de la vie, ils ne déploient alors aucun talent, ils sont corrompus par les avances que leur fait le monde, et il faut leur payer plus tard les intérêts de leurs qualités !
  • page 491 Le bonheur n'a pas d'histoire, et les conteurs de tous les pays l'ont si bien compris que cette phrase : Ils furent heureux! termine toutes les aventures d'amour.